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En Iran, le camp réformateur hésite à se lancer dans la course présidentielle

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Mohammad Khatami, le dernier président réformateur, aux côtés d'Ali-Akbar Hashemi Rafsandjani, le chef du Conseil de discernement

A un mois et demi de l'élection présidentielle iranienne, prévue le 14 juin, le flou persiste sur la candidature des deux anciens présidents réformateurs Ali Akbar Hachemi Rafsandjani (1989-1997) et Mohammad Khatami (1997-2005). Quant à Esfandiar Rahim-Mashaie, le très proche ami de Mahmoud Ahmadinejad, il n'a pas encore déclaré sa candidature alors qu'il accompagne le président iranien dans ses voyages officiels dans les provinces du pays. Or de nombreuses personnalités politiques, pour la plupart des conservateurs, ont déjà fait savoir leur intention d'entrer dans le jeu électoral.

Alors que des figures iraniennes demandent à Mohammad Khatami de se porter candidat, ce dernier s'interroge sur la possibilité d'un changement politique. "Est-ce qu'ils [les dirigeants iraniens] permettront à quelqu'un qui fait l'objet de toutes sortes d'accusations et de beaucoup de restrictions (...), de prendre facilement les choses en main ?"a déclaré M. Khatami, le 28 avril, dans une réunion avec des enseignants venus de tout le pays. "Si le but est d'améliorer la situation et la vie des gens, la candidature d'une personne ou d'une tendance politique particulière, rendra-t-elle [forcement] les choses meilleures ?", a-t-il ajouté.

Selon des sites réformateurs, Mohammad Khatami a fait part, lors de ses derniers rendez-vous avec des militants, étudiants et journalistes, de ses craintes de représailles et de davantage de répression, s'il se portait candidat à la présidentielle.

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Hashemi : "Je ne dis pas que je ne viendrai pas", la "une" du quotidien Etemad

Quant à Hachemi Rafsandjani, cet ancien président et fervent critique de Mahmoud Ahmadinejad n'a pas encore complètement abandonné l'idée de se porter candidat. "Je ne dis pas que je ne viendrai pas. Mais je considère qu'il n'y a pas besoin d'un vieil homme de 80 ans", a déclaré M. Rafsandjani. Ses propos ont par ailleurs fait la "une" du quotidien réformateur Etemad, le 29 avril.

Attaques virulentes

L'actuel chef du Conseil de discernement a également critiqué la situation politique actuelle. "Le régime appartient au peuple. Ce n'est pas acceptable que les gens ne puissent pas protester alors que chacun fait ce qu'il veut. Aucun Etat dictatorial ne peut triompher dans le monde", a martelé l'ancien président, dont deux de ses enfants, Faezeh et Mehdi, ont été arrêtés et emprisonnés en 2012.

Yasser Hachemi Rafsandjani, un autre fils de cet ancien président iranien, a également précisé que son père "ne s'est pas encore décidé" en ce qui concerne la présidentielle. "Il a quelques inquiétudes (...). Si ces inquiétudes sont résolues, il pourra se décider à entrer sur la scène", a confié Yasser Hachemi, le 29 avril, à l'agence semi-officielle Fars.

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Mahmoud Ahmadinejad et Esfandiar Rahim-Mashaie lors d'un voyage officiel dans la province de Khouzestan, au sud-ouest du pays, le 22 avril

Alors que ni Mohammad Khatami, ni Esfandiar Rahim-Mashaie n'ont encore annoncé officiellement leur candidature, les attaques virulentes à leur égard affluent dans les médias conservateurs. Le même jour, le quotidien ultraconservateur Keyhan affirmait que l'ami proche du président, ainsi que l'ancien président réformateur verraient sans doute leur candidature rejetée par le Conseil des gardiens de la Constitution, chargé d'examiner et de finaliser la liste des candidats.

"Les partisans de la mouvance de sédition [expression pour désigner ceux qui ont été impliqués dans le mouvement vert, l'opposition née à la suite de la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009, dont Mohammad Khatami] et ceux du cercle de déviation [référence à Rahim-Mashaie] savent parfaitement que s'ils se portent candidats, leur candidature serait refusée", peut-on lire dans l'édito de Keyhan.

>> Lire : "Iran : les candidats potentiels à la présidentielle de juin 2013"

>> Lire : "Qui succèdera à Ahmadinejad ?"


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